18 janvier 2014

SELECTION HEBDOMADAIRE DU 18/01/2014


INSEE


  • Bilan démographique 2013 par Vanessa Bellamy et Catherine Beaumel –INSEE Première n°1482 – janvier 2014

Au 1er janvier 2014, la France compte 66 millions d’habitants en France métropolitaine et dans les cinq départements d’outre-mer. 63,9 millions vivent en métropole, 1,9 million dans les départements d’outre-mer hors Mayotte et 0,2 million à Mayotte.

La population a augmenté d’un peu moins de 300 000 personnes au cours de l’année 2013 ; c’est la croissance la plus faible depuis 2000. Cette progression est principalement due au solde naturel : 810 000 bébés sont nés alors que 572 000 personnes sont décédées (hors Mayotte). L’indicateur conjoncturel de fécondité baisse légèrement mais reste un des plus élevés d’Europe.

Les espérances de vie à la naissance, comme à 60 ans, continuent d’augmenter après une légère baisse en 2012. Les écarts entre les hommes et les femmes se réduisent.

En 2012, deux Pacs ont été conclus pour trois mariages célébrés. Le nombre de Pacs, après avoir fortement baissé en 2011, repart à la hausse pour atteindre 160 200 en 2012. La baisse du nombre de mariages, qui avait marqué le pas en 2012, se poursuit en 2013. Environ 7 000 mariages de personnes de même sexe ont été célébrés en 2013, dans trois cas sur cinq entre deux hommes.


  • Trente ans de démographie des territoires Le rôle structurant du bassin parisien et des très grandes aires urbaines par François Clanché – INSEE Première n°1483 – janvier 2014

Entre 1982 et 2011, la France a gagné 9,4 millions d’habitants, dont 20 % dans l’aire urbaine de Paris et 30 % dans les 13 plus grandes aires urbaines de province. L’influence de ces dernières ne cesse de s’étendre. Dans de nombreuses agglomérations, la ville-centre perd des habitants au profit des communes avoisinantes.

L’influence du bassin parisien s’étend sur un rayon de 100 km autour de la capitale, au-delà même de la région Île-de-France.

Les cinq aires urbaines les plus dynamiques sont situées à l’ouest ou au sud-ouest du pays : Toulouse, Nantes, Rennes, Montpellier et Bordeaux. La croissance a également été forte dans le quart Sud-Est à Toulon, Nice, Lyon et Grenoble, ainsi qu’à Strasbourg. Dans toutes ces grandes aires, les communes de la couronne périurbaine sont toujours plus dynamiques que l’agglomération elle-même. Les couronnes sont souvent très étendues : 30 km autour de Nantes, Rennes ou Montpellier, 50 km autour de Bordeaux, Toulouse ou Lyon.

Les petites et moyennes aires urbaines, celles qui concentrent moins de 10 000 emplois, ont dans l’ensemble une démographie peu dynamique.

Les communes rurales, dans leur ensemble, ne perdent pas de population depuis trente ans : « l’exode rural » est achevé depuis les années 1970. Mais elles n’en gagnent que quand elles sont situées à proximité d’une ville, et d’autant plus que cette ville est grande. Leur croissance est forte autour des grandes agglomérations, et surtout entre ces dernières : le long des axes routiers Paris-Tours, le long de la Garonne, entre Toulouse et Montpellier, sur toute la vallée du Rhône, et le long des littoraux. En revanche, la plupart des territoires, souvent peu peuplés, qui sont éloignés de toute agglomération, perdent souvent de la population.


 

OFCE



Dès son élection, François Hollande avait fait de la discipline budgétaire son objectif principal… Ce qui devait, pour François Hollande, n’être qu’un redressement dans la douleur avant un rebond ouvrant à nouveau le champ des possibles, s’est révélé être un enlisement où la hausse du chômage faisait écho aux mauvaises nouvelles budgétaires. Lorsque le multiplicateur budgétaire est élevé, rien n’y fait…

La seconde partie du quinquennat de François Hollande, que la conférence du 14 janvier 2014 pourrait avoir ouverte, est un exercice autrement plus compliqué que prévu… Le pacte de responsabilité proposé par François Hollande dessine une voie différente, un autre choix. Au lieu de l’austérité, c’est une baisse du coût du travail financée non plus par l’impôt mais par la dépense fiscale, pour 1 point de PIB. Le pari est que la croissance ainsi stimulée apportera les recettes supplémentaires pour tenir les engagements de déficit public

Par rapport aux engagements budgétaires de la France notifiés à Bruxelles (0,8 point de réduction du déficit structurel par an), ce sont 20 milliards de stimulation budgétaire qui sont engagés sur la baisse du coût du travail d’ici à 2017. Ce point de PIB pourrait induire la création de 250 000 emplois d’ici à 2017 et permettre une baisse d’un point du chômage. C’est un changement de cap important par rapport à la priorité donnée jusqu’à maintenant à la réduction des déficits. Le choix a été fait de privilégier les entreprises en les poussant à la création d’activité ou d’emploi par un pacte…


 

Le Blog de Paul Jorion 


  • La Chine des espoirs déçus : ce colosse aux pieds d’argile par François Leclerc – 16/01/2014

La deuxième puissance économique mondiale ne répond pas aux attentes qui, il y a encore peu, s’exprimaient avec insistance en Occident. Au contraire, elle occasionne beaucoup d’inquiétude. Non seulement la Chine ne tire pas la croissance mondiale, mais elle fait face avec de grandes inconnues, prise à son propre jeu pour avoir voulu compenser les effets de la crise sur ses exportations et sa croissance, en ouvrant les vannes du crédit. En l’espace de quatre ans, de 2008 à 2012, la dette chinoise globale est passée de 125 à 215% du PIB et la stabilisation du système financier a acquis le rang de priorité

La Banque centrale chinoise tente de freiner l’essor du crédit en augmentant ses taux, mais cela a suscité de fortes tensions sur le marché interbancaire… La croissance a certes été à peu près préservée – si toutefois l’on accorde quelque crédibilité aux chiffres officiels et l’on ferme les yeux sur son origine – mais c’est au prix d’un accroissement du crédit dans des proportions telles que sa soutenabilité est en question. D’autant que son allocation, fait de grands travaux de prestige et d’une frénésie immobilière, n’est pas en phase avec l’objectif de développement de la consommation… Le crédit a été très inégalement réparti… Ce qui explique l’essor du shadow banking, qui est venu se greffer sur le secteur des grandes banques nationales ; il contribue désormais à la moitié des nouvelles opérations de crédit et représente un tiers de celui-ci…

L’explosion sociale redoutée est contenue, mais celle de la finance ne l’est pas, tandis que ce que les Chinois appellent l’airpocalysme – l’extrême pollution atmosphérique des grandes métropoles due aux centrales thermiques – se manifeste à nouveau, avec encore moins de solution…


 

Observatoire national des ZUS


  • Rapport 2013 – décembre 2013

Les difficultés connues dans les quartiers prioritaires sont toujours aussi (voire plus depuis la crise) fortes. Trois indicateurs résument cette évolution :

- à niveau de qualification égale, le taux de chômage est deux fois plus élevé en ZUS qu’ailleurs ;
- 36% des habitants des ZUS vivent en-dessous du seuil de pauvreté soit un taux trois fois plus élevé que dans les autres territoires et c’est un enfant sur 2 qui vit dans une famille pauvre ;
- 11,6% des jeunes de ZUS ne sont ni en emploi ni en formation.

L'écart de revenus entre les quartiers classés en ZUS et les autres territoires urbains « continue à se creuser » ; cette dégradation s'opère alors que le revenu moyen est reparti à la hausse dans les villes voisines comme dans l'ensemble du territoire. La courbe du chômage montre les mêmes inflexions.

C'est dans ces banlieues  qu'on retrouve le plus grand nombre d'allocataires du RSA (31,7 %) et de la couverture maladie universelle (un assuré sur cinq).

Plus grave : l'écart de niveau de vie entre habitants des ZUS et ceux des autres quartiers des mêmes agglomérations continue de se creuser. Alors que le revenu moyen par unité de consommation (qui tient compte de la taille des ménages) avait augmenté de 6,2 % entre 2004 et 2008, depuis le revenu moyen a cessé d'y progresser tandis que, dans le même temps, il est reparti à la hausse aussi bien dans les unités urbaines voisines que dans l'ensemble de la France.

Après une progression forte entre 2009 et 2010, qui s'est ralentie entre 2010 et 2011, le taux de chômage en ZUS a brusquement grimpé après 2011, pour atteindre 24,2 % en 2012, soit près de 6 points supplémentaires en trois ans. Dans les autres quartiers, la situation de l'emploi se dégrade beaucoup moins (+ 0,5 %).

Conclusion, les effets de la crise se sont concentrés sur ces populations. Alors que de 2006 à 2009 le différentiel se situait à 9 points, il atteint dorénavant 14,5 points et on y est deux fois et demi plus au chômage.


 

La Vie des idées


  • article

  • Inégalités : une crise pour rien ? par Nicolas Frémeaux – 14/01/2014

Dans l’ensemble des pays développés, une des conséquences immédiates de la crise a été la diminution des inégalités. Ainsi, en 2008 et en 2009, la part des revenus détenue par les ménages les plus riches a décru. L’ampleur de cette évolution varie cependant selon les pays… Cette compression de la distribution des revenus dans la suite immédiate de la crise a cependant été compensée depuis 2010. La reprise économique bien que fragile a donc profité en grande partie aux plus aisés. Aux États-Unis tout comme en France, les inégalités ont aujourd’hui retrouvé leur niveau d’avant crise… Pour mieux comprendre cette tendance de court-terme des inégalités, il est essentiel de se placer dans une perspective plus longue. La croissance des inégalités n’est pas récente. Dans la plupart des pays développés, la fin des années 1970 a constitué le point de départ d’une dispersion croissante des revenus et des patrimoines… Les causes de cette tendance inégalitaire sont multiples et peuvent varier d’un pays à l’autre. Même si la distinction est en réalité complexe, on peut tenter de séparer les facteurs communs à l’ensemble des pays (mondialisation, progrès technique..) des facteurs nationaux (politique fiscale, réglementation du marché du travail, normes relatives aux rémunérations des dirigeants...)… Piketty et Zucman (2013) ont mis en évidence un retour du capital dans la plupart des pays développés… Ce retour du capital est expliqué par deux mécanismes. Cette tendance résulte en premier lieu d’un effet-prix… Le second mécanisme réside dans le ralentissement de la croissance économique : dans un monde où la croissance est faible (1-2%) et les taux d’épargne élevés (10%), le ratio patrimoine-revenu est mécaniquement élevé… Quelle que soit son ampleur, une crise économique n’a que des effets temporaires sur la distribution des richesses. Seuls des changements institutionnels majeurs peuvent enrayer la croissance tendancielle des inégalités…


 

FONDATION ROBERT SCHUMAN 


  • Newsletter n° 608 – 13/01/2014

Sommaire: A la une ! : Parlement - Arte - Elections - Appli/mobiles Crise financière : Allemagne - France - Grèce - Italie Parlement : Espionnage Commission : Paiements - Confiance - Roumanie/Bulgarie Diplomatie : Centrafrique - Iran Cour des comptes : Membres BCE : Orientations - Composition - Billets Agences européennes : Télescope/Gaia - Défense Allemagne : Commerce - Démographie - Franco-allemand - Sondage/UE Danemark : Groenland France : Protection/Données - Strasbourg Grèce : Présidence/UE Italie : Fiat/Chrysler Famille Lettonie : Gouvernement - Euro République Tchèque : Gouvernement Royaume- Uni : Referendum/UE? - Veto/UE? Etats-Unis : Europe Ukraine : Agression Aéronautique : Airbus Group Eurostat : Chômage Inflation Etudes/Rapports : Mobilité - Industrie - Social Publications : France/Allemagne - Déficit - Franco-allemand Culture : Riga/Umea - Expo/Berlin - Expo/Rome - Expo/Rueil

 

SOFRES


  • Les Français et les élections municipales de 2014 – 16/01/2014

55% des Français disent en ce mois de janvier s’intéresser aux prochaines élections municipales, contre 45%. C’est le plus faible résultat observé sur cette question que TNS Sofres pose depuis 1983. Ce niveau avait chuté à 57% en février 2001, mais s’élevait à 62% en janvier 2008.

L’intérêt est particulièrement faible chez les jeunes de 18 à 24 ans (28%) et les ouvriers (37%). Parmi les électorats il est un peu moins élevé chez les sympathisants FN (52%) que chez ceux de l’UMP (61%) ou du PS (65%).

4% des personnes interrogées souhaitent qu’à l’occasion de ces élections les électeurs « manifestent leur soutien à l’égard du gouvernement actuel » contre 29% qui voudraient que l’on profite de cette élection pour « manifester son mécontentement ». 63% voudraient que l’on se prononce uniquement sur des enjeux locaux.

Ces chiffres sont proches de ceux mesurés il y a 6 ans à la veille du revers électoral subi par la majorité d’alors. Il est à noter toutefois que le désir de vote sanction est beaucoup plus net dans les communes de moins de 2000 habitants (37%) que dans les villes de plus de 30 000 habitants (22%) et chez les habitants de Paris Lyon et Marseille (13%).



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire