INSEE
http://www.insee.fr/fr/default.asp
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Les personnes en difficulté à l’écrit : des profils régionaux
variés par Jonathan
Brendler - INSEE Première n°1475 – novembre 2013
En 2011, cinq régions métropolitaines ont
réalisé une extension de l’enquête Information et vie quotidienne afin de
disposer, pour leurs territoires, de résultats sur le niveau de compétence des
personnes âgées de 16 à 65 ans à l’écrit, à l’oral et en calcul.
11 %
de ces personnes sont en situation préoccupante face à l’écrit. 12 % des hommes contre 10 % des
femmes.Les résultats régionaux disponibles sont assez proches de cette moyenne : ils s’échelonnent de 10 % en Provence - Alpes - Côte d’Azur à 13 % en Île-de-France et dans le Nord - Pas-de-Calais.
En revanche, si 22 % des métropolitains âgés de 16 à 65 ans réussissent très bien les exercices plus complexes qui leur sont proposés (au moins 80 % de réponses correctes au module dit « haut »), les écarts entre régions sont cette fois-ci plus prononcés. 26 % des Franciliens sont très à l’aise à l’écrit contre 16 % des Nordistes. Ces écarts sont fortement liés à ceux des niveaux d’études : parmi les cinq régions étudiées, l’Île-de-France est celle qui compte la proportion la plus importante de personnes déclarant avoir un niveau d’études supérieures (44 %), loin devant la région Paca (28 %).
En effet, les compétences relatives à l’écrit sont en grande partie acquises au cours de la scolarité. Ainsi en Île-de-France, parmi les personnes qui n’ont pas poursuivi leurs études au-delà de l’école primaire, 62 % éprouvent des difficultés importantes à l’écrit. À l’opposé, seuls 2 % des Franciliens ayant suivi des études supérieures sont en situation préoccupante
Dans les cinq régions, comme pour l’ensemble de la métropole, les plus jeunes ont moins souvent de difficultés que les plus âgés. Cela est en partie dû à l’accès plus fréquent des plus jeunes aux études supérieures. D’ailleurs pour des personnes de même sexe ayant un niveau d’études comparable et ayant été scolarisées en France, l’âge ne joue plus sur les difficultés à l’écrit.
Au niveau national, le fait d’avoir été scolarisé à l’étranger, d’autant plus lorsque la langue de scolarisation n’est pas le français, augmente très fortement la probabilité de se trouver en difficulté préoccupante à l’écrit. Mais selon les régions, le risque peut être accru, comme en Île-de-France, ou diminué, comme dans le Nord - Pas-de-Calais.
http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1475/ip1475.pdf
http://www.credoc.fr/
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Les classes moyennes sont-elles perdantes ou gagnantes dans la
redistribution socio-fiscale ? par Régis Bigot, Émilie Daudey, Jörg Muller et Guillaume
Osier – Cahier de recherche – décembre 2013
Les
classes moyennes inférieures, c’est-à-dire les ménages dont le niveau de vie est
compris entre 1 200 € et 1 600 € par mois pour une personne, versent
l’équivalent de 43 % de leur revenu disponible aux administrations publiques à
travers l’ensemble des prélèvements obligatoires, qu’il s’agisse d’impôts sur
le revenu, de TVA, d’autres impôts indirects ou de cotisations sociales. Ces
contributions sont assez proches des sommes reçues en retour à travers les
aides sociales, les allocations chômage, les pensions de retraite et la
couverture maladie, qui représentent 42 % de leur revenu disponible.
Quant aux classes
moyennes supérieures, c’est-à-dire les personnes vivant avec un niveau de vie
compris entre 1 600 € et 2 700 € par mois pour une personne, leurs prélèvements
obligatoires représentent également 43 % de leurs revenus disponibles tandis
qu’elles reçoivent des administrations publiques l’équivalent de 33 % de leur
niveau de vie. Pour elles, la différence entre ce qu’elles payent et ce qu’elles
reçoivent est donc négative de 10 points.La particularité du système socio-fiscal français est que cet effort demandé aux classes moyennes supérieures est légèrement supérieur à celui qui est demandé aux « hauts revenus », c’est-à-dire les personnes dont le niveau de vie excède 2 700 € par mois (- 8 points). Dans la plupart des autres pays, la redistribution est plus forte : les classes moyennes supérieures sont moins prélevées que les hauts revenus…
La redistribution est moins forte en France car le système de protection sociale (maladie, retraite, chômage) est de type assurantiel mais non redistributif.
Cependant bien qu’assurantiel, le modèle français prévoit des filets de sécurité, pour ceux qui n’ont pas cotisé, à travers les minima sociaux. Les aides sociales contribuent pour 31 % aux revenus disponibles des 10 % les plus modestes. Mais cette proportion n’est pas très élevée comparé aux autres pays développés où elle atteint 82 % au Danemark, 69 % en Suisse et 57 % en Irlande.
C’est surtout dans le haut de l’échelle des revenus que la France se distingue : les 10 % les plus aisés perçoivent 32 % de leurs revenus en transferts (allocations chômage, pension de retraite, salaires de remplacement lors d’arrêts maladies, etc.) soit un pourcentage nettement plus élevé que dans tous les autres pays étudiés…
Au final, la conjugaison de cotisations sociales élevées, d’un impôt sur le revenu faible, notamment pour les catégories aisées, et d’une TVA dégressive par rapport aux revenus conduit au fait que le taux de prélèvement obligatoire est quasi constant selon le revenu du ménage, aux alentours de 40 % du revenu disponible. Le système fiscal français, pris dans son ensemble, est ainsi peu redistributif.
http://www.credoc.fr/pdf/Rech/C297.pdf?utm_medium=email&utm_campaign=Newsletter%20Crdoc%20Novembre%202013&utm_content=Newsletter%20Crdoc%20Novembre%202013+CID_a17d3f0e4c9c95f5d69b754d2b0da34b&utm_source=campagne%20Newsletter&utm_term=le%20rapport
http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/?lang=fr
- Les 35 heures
ont-elles réellement « plombé » l’économie française ? par
Eric Heyer – 27/11/2013
Depuis
la mise en place des 35 heures, loin de s’effondrer, la croissance d’activité
dans le secteur privé s’est au contraire fortement accélérée, passant de 1,8 %
avant 1997 à 2,6 % après, connaissant même un pic au cours de la période de
mise en place et d’instauration des 35 heures… Le contexte économique mondial explique une partie de ces bonnes
performances, mais une partie seulement : la demande étrangère adressée à
la France a certes été plus dynamique après 1997 qu’avant, mais cette
accélération ne s’est pas démentie après 2002 et, par conséquent, ne peut être
un élément explicatif des meilleures performances enregistrées entre 1998 et
2002…Depuis la mise en place des 35 heures, les performances françaises sont supérieures à celles enregistrées dans le reste de la zone euro et notamment chez nos deux principaux partenaires, l’Allemagne et l’Italie, Ainsi, durant la décennie 1998-2007, en moyenne annuelle, la croissance française a été supérieure de 1 point à celle de l’Italie et de 0,8 point à celle de l’Allemagne…
La France est, parmi les grands pays, celui qui a le plus réduit ses coûts salariaux unitaires horaires dans le secteur de l’industrie manufacturière au cours de la période 1997-2002. Au regard du coût salarial pour l’ensemble de l’économie, seule l’Allemagne fait mieux que la France au cours de cette période…
La mise en place des lois Aubry n’a donc pas engendré de baisse de la compétitivité de l’économie française. Les éléments explicatifs sont maintenant bien connus : l’augmentation du salaire horaire lié au passage aux 35 heures a été compensée par une modération salariale, une organisation temporelle plus flexible permettant une amélioration de la productivité horaire du travail, une suppression du paiement d’heures supplémentaires et, enfin, une aide de l’Etat sous la forme de baisse des cotisations sociales…
Le supplément d’allègement engendré par les lois Aubry, … une fois le bouclage macroéconomique pris en compte, s’élève à trois milliards d’euros annuels soit 0,15 point de PIB.
L’examen de notre histoire macroéconomique ne permet donc pas de corroborer la thèse selon laquelle les 35 heures auraient « plombé » l’économie française : la croissance de l’activité et les créations d’emplois ont été supérieures au cours de la période 1997-2007 à celles du reste de la zone euro et la compétitivité de l’économie française, mesurée par les coûts salariaux unitaires, s’est moins dégradée que dans le reste de la zone euro, à l’exception de l’Allemagne. A cet égard, il apparaît que la stratégie menée en Allemagne à partir de 2002 (réforme Hartz et TVA sociale) explique davantage les pertes de parts de marché de l’économie française, comme celles d’ailleurs perdues chez nos autres partenaires européens. En revanche, c’est davantage dans la fonction publique, et notamment hospitalière, que la mise en place des 35 heures a été inefficace.
http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/35-heures-deteriore-economie-francaise/
La Vie des idées
http://www.laviedesidees.fr/
§ article
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Mobiliser les quartiers populaires Vertus et ambiguïtés du community
organizing vu de France par Julien Talpin – 26/11/2013
Le
community organizing suscite un
réel engouement en France depuis quelques années chez tous ceux qui
s’intéressent aux quartiers populaires. En France, tous les spécialistes de la
politique de la ville soulignent aujourd’hui la nécessité de renforcer les capacités d’action
des quartiers populaires. Mais les
références françaises au community
organizing semblent parfois assez loin de ce qu’il recouvre en pratique
aujourd’hui aux États-Unis.
Dans la démarche du community organizing les
organisations communautaires visent à rassembler tous les acteurs d’un
territoire (églises, écoles, syndicats) … mais de façon autonome des pouvoirs
publics.
Le rapport à l’État y est dès lors très différent : relais dans un cas, acteur
critique dans l’autre. Le développement communautaire n’est pas du community organizing. Peut-être les deux sont-ils compatibles,
mais il convient, au moins analytiquement, de les distinguer.Une des divergences essentielles tient à leur conception respective de l’action politique : coopération ou rapport de force.
D’un côté, il s’agit effectivement de mettre tout le monde autour de la table pour améliorer la gestion d’un quartier dans une perspective de développement économique. On défend alors une logique reposant sur le marché, où associations, pouvoirs publics et entrepreneurs travaillent main dans la main.
De l’autre, il s’agit de l’auto-organisation collective et autonome des quartiers populaires visant à créer un rapport de force avec les institutions, pour ne s’asseoir à la table des négociations qu’après avoir fait entendre ses revendications par l’action collective (manifestations, pétitions, sorties médiatiques, etc.). Le community organizing aux États-Unis, quelle qu’en soit la déclinaison, entretient donc toujours un rapport conflictuel aux institutions et aux élus. Ceci ne signifie pas que, dans un second temps, ces organisations ne peuvent entrer dans une dynamique plus coopérative. Mais les instances de participation et de négociation doivent dès lors toujours être temporaires…
Une des spécificités du community organizing, au regard d’autres formes d’actions collectives, est par conséquent un travail politique considérable de recrutement et de formation des habitants. Les organisations communautaires déploient une énergie importante en porte-à-porte, « house meetings », réunions Tupperware, coups de téléphone et one-on-ones39, dans l’objectif de créer des « relations » avec les habitants et ainsi les mobiliser durablement…
Compte tenu des efforts requis, les organisations ont besoin de ressources humaines importantes… Dans la mesure où l’objectif du community organizing est de permettre aux gens de se mobiliser et de parler par eux-mêmes, le risque de domination de l’organizer doit en permanence être combattu. Une solution pour contrer ce problème est la rotation des organizers…
L’engouement hexagonal pour le community organizing et l’empowerment masque en partie certaines ambiguïtés et rassemble sous une même bannière des acteurs aux pratiques relativement différentes… Mais l’alliance et la politisation des espaces d’agrégation existants dans les quartiers populaires – centres sociaux, lieux de cultes, clubs de sport, associations, etc. –, de façon autonome des pouvoirs publics, pourraient contribuer à enrayer une spirale de marginalisation qui paraît sans issue.
http://www.laviedesidees.fr/IMG/pdf/20131126_talpin.pdf
http://www.bastamag.net/
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90 entreprises sont responsables de deux tiers des émissions
mondiales de gaz à effet de serre par Sophie Chapelle – 28/11/2013
Deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre
accumulées dans l’atmosphère depuis le début de la révolution industrielle sont
causées par seulement... 90 entreprises ! Les recherches menées par Richard Heede viennent d’être publiées par la revue
scientifique Climatic Change.
Cette étude évalue les quantités de CO2 et de méthane liées aux plus grands
producteurs privés et publics de pétrole brut, de gaz naturel, de charbon et de
ciment.
Les cinq premières entreprises privées sont les géants pétroliers
américains Chevron (3,5 % des émissions) et ExxonMobil (3,2 %), la
britannique BP (2,4 %), la néerlandaise Shell (2,1 %) et l’entreprise
américaine ConocoPhillips (1,1 %). Elles représentent à elles seules
12,5 % des émissions ! Les entreprises françaises ne sont pas en
reste : Total arrive au 7ème rang des plus gros pollueurs du secteur privé
avec 0,8 % des émissions.L’étude rappelle également que la moitié des émissions de ces 90 « gros émetteurs » ont été rejetées depuis 1986, ce qui montre à quel point l’utilisation des combustibles fossiles s’est accélérée ces trois dernières décennies.
http://www.bastamag.net/article3576.html
http://link.springer.com/article/10.1007/s10584-013-0986-y/fulltext.html
http://convergencealimentaire.info/
- Une poignée de compagnies contrôle l’industrie alimentaire
Selon
ce graphique
publié sur le site Reddit et conçu par Joki
Desnommée-Gauthier du site convergencealimentaire.info, dix groupes
ont en tout cas la main - via des participations financières majoritaires,
minoritaires ou de simples accords - sur plusieurs centaines de grandes marques
proposant des produits de consommation courante installés dans les rayons des
grandes surfaces, grandes franchises mais aussi dans les devantures des
épiceries et autres commerces de proximité.
http://www.convergencealimentaire.info/map.jpg
http://www.robert-schuman.eu/fr/
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Newsletter
N°603 – 25/11/2013
Sommaire :
A la une ! : Dons - Défense - Appli/mobiles Crise financière : Eurogroupe - OCDE - Grèce - Pologne - Portugal Commission : Agriculture - Libre circulation - Simplification Parlement : Parité - Galileo - Prix/Sakharov - Budget – Agriculture Conseil : Budget - UE/Japon - Défense - UE-Chine Diplomatie : Iran Allemagne : Réunification - Partenariat oriental - Commerce Grèce : Allemagne France : Transport Italie : France - Privatisations Luxembourg : Hommage/Werner Pologne : Remaniement République Tchèque : Gouvernement? Slovénie : Démission Géorgie : Premier ministre Ukraine : UE/Ukraine Espace : Climat Conseil de l'Europe : Numérique ONU : Climat Eurostat : Population Etudes/Rapports : BERD - Santé Culture : Catacombes/Rome - Expo/Milan - Expo/Berlin
http://www.robert-schuman.eu/fr/doc/lettres/lettre-603-fr.pdf
http://www.iris-france.org/
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A 126 jours
du scrutin présidentiel, regard panoramique sur l’Afghanistan d’H. Karzai, des
Talibans et du chaos par
Olivier Guillard - Asie – Perspectives stratégiques n°10 – novembre 2013
Un panel de questions, des pourparlers de paix au jeu du Pakistan chez son voisin
afghan en passant par le contexte sécuritaire et l‘identité du futur président.
Conclusion :
si l’hiver afghan 2013-2013 s’annonce plus animé que de coutume - la faute à
des talibans entendant demeurer mobilisés et donc peser sur la préparation du
scrutin présidentiel d’avril 2014 —, le printemps qui suivra livrera à son tour
son lot de moments délicats, d’événements critiques, de tension et
d’incertitude. Et ce n’est pas la
récente conclusion (longtemps suspendue) de l’accord bilatéral de sécurité
américano-afghan (BSA) prolongeant pour une nouvelle décennie la présence de
troupes étrangères (entre 8000 et 15 000 hommes ; aux 2/3 US) sur le sol afghan
et allouant les subsides nécessaires à pareille (couteuse) assistance qui
devrait changer quoi que ce soit à ce scenario connu d’avance. A la
lassitude et à la désillusion des opinions publiques succèdent, à Washington,
Londres et Bruxelles (OTAN), le souci de laisser derrière soi l’apparence d’une
scène afghane en meilleur état qu’on ne l’avait trouvé une douzaine d’années
plus tôt, l’illusion d’un théâtre et d’acteurs capables de se prendre à présent
en charge eux-mêmes, en mesure d’assurer la survie du régime et de repousser
les assauts d’ennemis aux desseins politiques et institutionnels pourtant très
contraires. Fin 2013, une fois dissipé
cet écran de fumée futile, ce décor vite assemblé, on ne peut que se montrer
très réservé sur ce script douteux.http://www.iris-france.org/docs/kfm_docs/docs/observatoire-strategique-asie/20131125-asie-perspectives-strategiques-n-10.pdf
http://unctad.org/fr/Pages/Home.aspx
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Rapport
2013 sur les pays les Moins Avancés – novembre 2013
Ces
49 pays ont connu une hausse de leur économie de 7 % l'an entre 2000 et 2012,
mais l'emploi y a progressé seulement de 2,9 %, soit à peine plus vite que la population (+2,3%).
Or, leur
population, dont 60 % sont âgés de moins de 25 ans, devrait doubler d'ici à
2010 et atteindre 1,7 milliard de personnes.Pour absorber ces nouveaux arrivants sur le marché du travail, il leur faudrait créer 95 millions d'emplois d'ici à 2020 et encore 160 millions durant la décennie suivante.
Il est vrai que malgré le ralentissement du commerce mondial et la diminution de la demande d’importations des pays développés, les PMA peuvent compter sur la demande intérieure et sur le commerce Sud-Sud - c’est-à-dire le commerce avec d’autres pays en développement.
Mais pour résoudre le problème de manière durable, les quarante-neuf pays n’ont pas le choix, "ils doivent créer des emplois de qualité", estime Igor Paunovic, l’un des auteurs du rapport de l’Onu. "Le défi pour ces pays est de savoir comment développer leurs capacités productives et leurs propres entreprises pour offrir de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires aux habitants. A partir de là, l’exportation deviendra plus importante puisque la production du pays augmentera. C’est le plus efficace, s’ils veulent s’en sortir."
http://unctad.org/fr/PublicationsLibrary/ldc2013overview_fr.pdf
http://www.ipsos.fr/
- Les Français et le Front National
dans la perspective des élections municipales de 2014
– novembre 2013
34%
des Français souhaitent que le Front National sorte renforcé des élections
municipales de 2014.
Ce souhait est majoritaire chez les
ouvriers (54%) et plus important chez les personnes peu ou
pas diplômées (43%) ainsi qu’en zones rurales (42%). Le Front National peut
compter sur le soutien de ses sympathisants, mais aussi sur celui d’une partie
de ceux de l’UMP (37%).
Le
FN progresse en zones rurales et dans les petites villes. 30% des ruraux et 27% des
habitants des communes de moins de 20 000 habitants ont déjà voté pour ce
parti alors qu’ils n’étaient que 22% lors d’un précédent sondage en 2003. Le
Front National réalise dans ces zones de bien meilleurs scores que dans les
grandes agglomérations (17% des habitants des villes de plus de 100 000
habitants disent avoir déjà voté pour ce parti, 10% dans l’agglomération
parisienne).Une nette majorité de Français pense que le Front National est un parti d’extrême droite (69%) et un parti dangereux pour la démocratie (59%).
60% des Français souhaitent que le Parti socialiste sorte affaibli des municipales. Pour ces élections, le PS est « lâché » par une partie de ses sympathisants (25% souhaitent qu’il en sorte affaibli). Le PS doit aussi faire face au mécontentement du reste de la gauche. 43% des sympathisants Front de Gauche souhaitent un affaiblissement du PS, tout comme 49% des sympathisants écologistes.
L’UMP fait un score à peine meilleur : 53% des Français souhaitent qu’elle soit affaiblie. Elle peut cependant compter sur le soutien d’une très large majorité de ses sympathisants (84%).
http://www.ipsos.fr/sites/default/files/attachments/les_francais_et_le_fn.pdf
http://www.harrisinteractive.fr/
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Regards croisés sur les relations franco-allemandes, l’UE et l’espace
méditerranéen – Harris Interactive – novembre 2013
Plus de 9 Français interrogés sur 10 mentionnent spontanément l’Allemagne
comme le partenaire le plus important de la France parmi les pays de l’Union
européenne. La réciproque est vraie également pour un peu plus de 8 Allemands
interrogés sur 10, qui citent la France comme le partenaire privilégié de leur pays.
Une part croissante des Français (40%, soit+11 points
par rapport en 2012) et d’Allemands (44%,
soit +14 points) interrogés souhaitent
que l’Union européenne dispose de moins de prérogatives au profit d’une plus
grande souveraineté des Etats.Près d’un Allemand interrogé sur deux et plus d’un Français sur trois souhaitent que l’Union européenne n’approfondisse ses relations avec aucun des pays de l’espace méditerranéen. Cependant s’il faut établir des liens plus étroits, les Français mentionnent le Maroc (36%), la Turquie (28%) et l’Algérie (23%), tandis que les Allemands placent la Turquie en première position (31%) puis Israël (25%) et l’Egypte (18%).
Quant aux révoltes du Printemps arabe, elles ont surtout eu pour effet aux yeux des Français et des Allemands sondés d’accroître les flux migratoires en direction de l’UE (respectivement 68% et 78%) et d’accroître les risques terroristes dans les pays de l’UE (58% dans les deux pays).
72% des Français et 74% des Allemands interrogés sont pessimistes quant au développement économique de ces pays, et respectivement 75% et 73% le sont quant à leur développement politique et sociétal. Mais cela n’empêche pas une majorité de Français et trois-quarts des Allemands interrogés de souhaiter que leur pays respectif approfondisse les liens économiques et politiques avec les pays de l’espace méditerranéen…
http://personal.crocodoc.com/caEuwCI