1 février 2014

SELECTION HEBDOMADAIRE DU 01/02/2014


INSEE
 
  • Trente ans de vie économique et sociale - Insee Références - Édition 2014 - janvier 2014
 
       Ces 26 chiffres et graphiques montrent comment la France a changé en 30 ans
 
        Comment l'économie française s'est transformée en trente ans
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/comment-l-economie-francaise-s-est-transformee-en-trente-ans_425886.html
 
        Précarité, emploi des femmes et des jeunes : trois décennies de France au travail
 
  • Hors auto-entreprises, les créations d’entreprises augmentent en 2013 par Olivier Filatriau et Véronique Batto – INSEE Première n°1485 – janvier 2014
 
En 2013, 538 100 entreprises ont été créées en France, soit 2 % de moins qu’en 2012 : 158 900 l’ont été sous forme de sociétés (niveau stable par rapport à 2012) et 379 300 sous forme d’entreprises individuelles (- 3 %), dont 274 900 auto-entreprises (- 11 %). Le fort repli des immatriculations d’auto-entreprises est en partie compensé par l’essor des autres créations d’entreprises individuelles (+ 26 %). Globalement, hors auto-entreprises, les créations d’entreprises sont en hausse (+ 9 %).
Tous types d’entreprises confondus, les créations sont en baisse dans une majorité de régions. Elles le sont également, ou sont stables, dans la plupart des secteurs, à l’exception des activités financières et d’assurance (+ 8 %) et de l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale (+ 6 %). Les créations diminuent le plus fortement dans les autres services aux ménages (- 8 %), les activités immobilières (- 7 %) et la construction (- 6 %).
 
 
Commissariat général à la Stratégie et à la Prospective
 
 
Pour approfondir sa réflexion dans le cadre du projet « Quelle France dans dix ans ? », le Commissariat à la stratégie et à la prospective a demandé à l’institut de sondage TNS-Sofres de mener une étude qualitative sur la perception des Français concernant le devenir de la société et de l’économie.
13 groupes de trois personnes -jeunes parents, retraités, étudiants, actifs aux professions diversifiées réunis dans plusieurs villes, ainsi qu’une dizaine de chefs d’entreprise et d’indépendants- se sont exprimés sur les thèmes des chantiers : modèles productif, social, républicain, de croissance et l’Europe.
Les Français ont globalement une perception dégradée de la société et de l’économie française. Les plus âgés s’avèrent pessimistes, tandis que les jeunes, et surtout les chefs d’entreprise, voient des pistes pour sortir du déclin. Le chômage reste une préoccupation importante. Les personnes interrogées ont le sentiment de faire des sacrifices depuis longtemps. Il leur semble que le modèle français, auquel elles tiennent, doit absolument se réformer, mais se montrent sceptiques sur les capacités de transformation du pays.
Alors que l’emploi doit être la priorité, les Français ne voient pas d’un bon œil la flexisécurité et restent attachés au CDI. Et ne trouvent pas nécessaire d’augmenter le niveau de formation, un des problèmes étant que la France n’a pas assez valorisé les métiers manuels. Ils ont une vision assez idéalisée d’un monde passé, où l’industrie était créatrice d’emplois.
En période de crise, la relance de l’activité et la réduction du chômage priment sur le développement durable et de nouveaux gestes préservant l’environnement ne sont possibles que s’ils apportent un bénéfice économique immédiat ; les « privations » font l’objet d’une forte réticence (renoncer à la voiture, à la maison individuelle).
Selon les personnes interrogées, la pérennisation du  système social – équilibre des comptes – passe avant tout par la chasse aux abus et le retour de la croissance. Elles sont favorables au maintien de la logique universaliste, avec une possible modulation des droits selon les revenus ; ainsi, elles rejettent unanimement le déremboursement des maladies liées à des risques pris par les individus (comme le tabac). Le modèle américain, perçu comme très peu protecteur, fonctionne comme un repoussoir.
Pour elles, la République manque de cohésion. Mais cette opinion partagée masque deux discours : les uns pensent que cette cohésion est minée par le non-respect de la loi (incivilités, refus d’intégration), les autres qu’elle l’est par l’absence de solidarité entre les différentes catégories de la population. Les personnes interrogées sont opposées à des mesures reconnaissant la diversité ethnique et/ou religieuse, et notamment à la discrimination positive (quotas). Concernant la représentation nationale, la fin du cumul des mandats est réclamée.
Quant à l’Europe, mal connue, elle ne suscite que peu d’intérêt. L’incarnation de la construction européenne dans la vie quotidienne déçoit, et de nombreuses corrélations – plus ou moins justifiées – sont faites entre la construction européenne et des difficultés  vécues au jour le jour : la monnaie unique et  la baisse du pouvoir d’achat, la concurrence entre pays et les difficultés locales d’emploi. Selon les Français, la France pourrait avec profit constituer un pont entre les pays du Nord et ceux du Sud.
Malgré ce constat très pessimiste, les personnes interrogées se sont intéressées de près aux solutions proposées dans les notes du commissariat général à la stratégie et à la prospective ; elles se positionnent sur des options, et sont assez conscientes de la nécessité de certaines réformes, qu’elles appellent de leurs vœux.
 
 
OFCE
 
 
Sous l’impulsion du Commissaire européen Michel Barnier, la Commission européenne a proposé le 29 janvier 2014 un nouveau règlement visant à limiter et encadrer la pratique d’activités de marché pour les banques de taille systémique, c’est-à-dire les fameuses « too big to fail »…
L’approche européenne est basée sur le Rapport Vickers (2011) pour le Royaume-Uni et le Rapport Liikanen (2012) pour l’Union européenne. Ces rapports préconisent une certaine séparation entre l’activité bancaire classique pour compte de tiers (gestion de l’épargne, offre de crédits, opérations simples de couverture) et les activités de marché pour compte propre ou comportant des risques importants, mais les activités peuvent être maintenues dans un holding commun…
Le projet de règlement présenté le 29 janvier dernier est plus exigeant que le Rapport Liikanen. Comme la « Volker rule » américaine, il interdit la spéculation pour compte propre via l’achat d’instruments financiers et de matières premières, ainsi que l’investissement dans les hedge funds (ce qui permet d’empêcher les banques de contourner la régulation en prêtant aux hedge funds tout en détenant des parts importantes de ces hedge funds, profitant ainsi de leur effet de levier).
Par ailleurs, en sus de cette interdiction, le législateur européen se donne la possibilité d’imposer une séparation dans une filiale autonome pour les opérations qui seraient jugées trop risquées, c’est-à-dire qui entraîneraient des prises de position trop importantes
Par rapport à la règlementation française, ce projet de règlement est plus contraignant que la loi de séparation et de régulation des activités bancaires du 26 juillet 2013…
Le projet de règlement ne concerne toutefois que les banques de taille systémique, soit une trentaine sur les 8 000 que compte l’Union européenne, représentant 65 % des actifs bancaires européens. Il ne sera pas discuté avant l’élection du nouveau Parlement et la mise en place d’une nouvelle Commission…
La réforme proposée par Michel Barnier a déjà suscité de fortes critiques de certains pays membres et des milieux bancaires. Certaines expriment le reproche d’intervenir dans un domaine où il n’est pas compétent, ce qui montre bien la complexité actuelle de la législation du système bancaire européen…
Le projet rencontre deux reproches contradictoires. L’un est de ne pas organiser une véritable séparation des banques de détail et des banques de marché… A contrario, la réforme se heurte à une vive opposition des milieux bancaires qui auraient préféré le statu quo
La séparation préconisée par le projet Barnier crédibilise l’Union bancaire et ses trois piliers (MSU, MRU et garantie des dépôts). Ainsi, ce projet contribue-t-il à la convergence réglementaire bancaire, tant d’un point de vue fonctionnel que prudentiel. La mise en place d’un cadre homogène simplifie le contrôle du superviseur européen dans le cadre du MSU (la BCE devra contrôler les activités normales des banques et veiller à ce que les activités spéculatives ne les perturbent pas). La séparation préconisée par le projet Barnier crédibilise le MRU ; il n’y aura plus de banque trop grosse pour être mise en faillite, les pertes des banques de marché ne se répercuteront pas sur les activités de crédit des banques de dépôt et ne seront pas prises en charge par le contribuable. En réduisant les risques de faillite des banques de dépôt, il diminue le risque de mise en œuvre d’un plan de sauvetage coûteux pour les épargnants (bail-in) comme celui de l’activation de la garantie des dépôts. En ce sens, ce projet de règlement apparaît comme le quatrième pilier de l’Union bancaire.


Fondation Abbé Pierre
 
 
141 500 SDF, 411 000 personnes obligées de se loger chez un tiers, 2 800 000 vivant dans des logements précaires, 5 000 000 fragilisé par rapport au logement, 3 800 000 ménages en situation de précarité énergétique, 10 000 000 touchées de près ou de loin par la crise du logement.
 
        Les 10 chiffres clés du mal-logement en France
 
        5 millions de Français peinent à payer leur logement chaque mois
 
 
COMPAS 
 
  • Les taux de pauvreté des 100 plus grandes communes de France par  Louis Maurin et Violaine Mazery – Compas études n°11 – janvier 2014
La pauvreté est aussi bien ancrée dans des villes du Sud, comme Béziers, Perpignan, Avignon ou Nîmes, que du Nord et de l’Est comme Roubaix, Calais ou Mulhouse. Certaines métropoles importantes comme Marseille, Montpellier ou Lille figurent aussi parmi les territoires où le taux de pauvreté est le plus élevé. On trouve bien entendu des communes de la banlieue Nord de Paris (Aubervilliers, Pantin, Sar­celles, Epinay-sur-Seine…) où la pauvreté atteint ou dépasse le tiers de la population. Seul l’Ouest, de tradition moins inégali­taire et moins marqué par la crise, est moins représenté
Le phénomène qui frappe reste l’ampleur de la pauvreté dans les communes d’Outre-mer : la moitié des dix communes où le taux de pauvreté est le plus élevé – supérieur à 32 % – se situent dans ces départements.
Enfin, comme le montre l’étude spécifique sur les arrondissements de Paris, Lyon et Marseille, l’observation à un échelon plus fin que la commune permet de nuancer les jugements.
Paris compte 14 % de pauvres en moyenne, mais le taux de pauvreté y atteint plus de 20 % dans des arrondissements qui regroupent 200 000 habitants et qui donc mériteraient d’intégrer notre classement. Le taux de pauvreté peut aller jusqu’à 75 % dans certains quartiers de Marseille, trois fois plus que la moyenne de la ville…
Plusieurs facteurs expliquent ces hauts niveaux de pauvreté. l’emploi tout d’abord, bien sûr, mais aussi le type de peuplement des communes (et par exemple l’implantation de populations immigrées démunies), l’histoire des politiques locales de logement social et l’évolution des prix de l’immobilier ou l’existence d’un parc privé accessible à des catégories défavorisées…
 
        Où vivent les pauvres en France ? 100 villes passées au crible
 
 
FONDATION ROBERT SCHUMAN 
 
  • Newsletter n°610
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IPSOS
 
  • L’attitude des Européens face aux risques Vague 2 : protection sociale et solidarités IPSOS/Crédit Agricole Assurances - 23/01/2014
Ce qui augmente chez les Européens déjà interrogés en 2012 ((Français, Allemands, Espagnols, Britanniques, Italiens et Polonais), ce n’est pas le risque mais bien le sentiment d’une fragilité toujours plus forte face à ces situations si elles venaient à se produire, notamment parce que les mécanismes de protection dont on pouvait bénéficier jusqu’à maintenant sont perçus comme moins efficients.
Si les inquiétudes les plus fortes demeurent liées à la vie et à la santé (maladie, accident, perte d’autonomie, invalidité…), celles qui progressent le plus par rapport à l’année passée sont les plus directement liées à la conjoncture : il s’agit de la possible perte de son emploi (62% avouent que cette perspective les préoccupe actuellement de manière importante, soit +7 points par rapport à 2012).
Les ressortissants des pays déjà sondés en 2012 sont majoritairement convaincus qu’ils ont aujourd’hui plus de risques qu’il y a 5 ans de connaître des difficultés financières (66% ; -1 point par rapport à 2012), de risques de basculer dans la précarité (63% ; +4) ou encore de perdre leur emploi (56% ; +5). Cette impression de vulnérabilité accrue est indissociable du sentiment d’une majorité d’Européens de connaître une véritable régression sociale par rapport à leurs parents à leur âge (50%) et qui ne saurait se limiter aux effets d’une crise conjoncturelle.
Dans le contexte actuel, le risque apparaît toujours plus comme un danger aux yeux des Européens déjà sondés en 2012 : Français, Allemands, Espagnols, Britanniques, Italiens et Polonais sont désormais 62% à le considérer plutôt comme « un danger à éviter » (+6 points) que comme un stimulant (38% ; -6 points).
La relation au risque des Européens demeure ambivalente : si une majorité considère que pour réussir, il faut « plutôt faire attention à ne pas prendre trop de risques » (55% ; -1) plutôt que « prendre beaucoup de risques » (45% ; +1), ils jugent dans le même temps majoritairement qu’aujourd’hui, il vaut mieux enseigner à un jeune « que dans la vie, il faut savoir prendre des risques quitte à en payer le prix si on échoue » (58%).



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