INSEE
- Trente ans de vie économique et sociale - Insee Références - Édition 2014 - janvier 2014
→ Ces 26 chiffres et graphiques montrent
comment la France a changé en 30 ans
→ Comment l'économie française s'est transformée en trente ans
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/comment-l-economie-francaise-s-est-transformee-en-trente-ans_425886.html
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/comment-l-economie-francaise-s-est-transformee-en-trente-ans_425886.html
→ Précarité,
emploi des femmes et des jeunes : trois décennies de France au travail
- Hors auto-entreprises, les créations d’entreprises augmentent en 2013 par Olivier Filatriau et Véronique Batto – INSEE Première n°1485 – janvier 2014
En 2013, 538 100 entreprises ont
été créées en France, soit 2 % de moins qu’en 2012 : 158 900 l’ont
été sous forme de sociétés (niveau stable par rapport à 2012) et 379 300
sous forme d’entreprises individuelles (- 3 %), dont 274 900
auto-entreprises (- 11 %). Le fort
repli des immatriculations d’auto-entreprises est en partie compensé par
l’essor des autres créations d’entreprises individuelles
(+ 26 %). Globalement, hors
auto-entreprises, les créations d’entreprises sont en hausse (+ 9 %).
Tous types d’entreprises confondus, les
créations sont en baisse dans une majorité de régions. Elles le sont également,
ou sont stables, dans la plupart des secteurs, à l’exception des activités
financières et d’assurance (+ 8 %) et de l’enseignement, la santé
humaine et l’action sociale (+ 6 %). Les créations diminuent le plus fortement dans les autres services aux
ménages (- 8 %), les activités immobilières (- 7 %) et la
construction (- 6 %).
Commissariat général à la Stratégie et à la
Prospective
Pour approfondir sa
réflexion dans le cadre du projet « Quelle France dans dix ans ? », le
Commissariat à la stratégie et à la prospective a demandé à l’institut de
sondage TNS-Sofres de mener une étude qualitative sur la perception des
Français concernant le devenir de la société et de l’économie.
13 groupes de trois personnes -jeunes parents, retraités, étudiants,
actifs aux professions diversifiées réunis dans plusieurs villes, ainsi qu’une
dizaine de chefs d’entreprise et d’indépendants- se sont exprimés sur les
thèmes des chantiers : modèles productif, social, républicain, de croissance et
l’Europe.
Les Français ont globalement une perception dégradée de la société et de l’économie
française. Les plus âgés s’avèrent
pessimistes, tandis que les jeunes, et surtout les chefs d’entreprise, voient
des pistes pour sortir du déclin. Le chômage reste une préoccupation
importante. Les personnes interrogées ont le sentiment de faire des sacrifices
depuis longtemps. Il leur semble que le modèle français, auquel elles tiennent,
doit absolument se réformer, mais se montrent sceptiques sur les capacités de
transformation du pays.
Alors que l’emploi
doit être la priorité, les Français ne
voient pas d’un bon œil la flexisécurité et restent attachés au CDI. Et ne
trouvent pas nécessaire d’augmenter le niveau de formation, un des problèmes
étant que la France n’a pas assez valorisé les métiers manuels. Ils ont une
vision assez idéalisée d’un monde passé, où l’industrie était créatrice
d’emplois.
En période de crise, la relance de
l’activité et la réduction du chômage priment sur le développement durable et de nouveaux gestes
préservant l’environnement ne sont possibles que s’ils apportent un bénéfice
économique immédiat ; les « privations » font l’objet d’une forte réticence
(renoncer à la voiture, à la maison individuelle).
Selon les
personnes interrogées, la pérennisation
du système social –
équilibre des comptes – passe avant tout par la chasse aux abus et le retour de
la croissance. Elles sont favorables au maintien de la logique
universaliste, avec une possible modulation des droits selon les revenus ;
ainsi, elles rejettent unanimement le déremboursement des maladies liées à des
risques pris par les individus (comme le tabac). Le modèle américain, perçu
comme très peu protecteur, fonctionne comme un repoussoir.
Pour elles, la
République manque de cohésion.
Mais cette opinion partagée masque deux
discours : les uns pensent que cette cohésion est minée par le non-respect de
la loi (incivilités, refus d’intégration), les autres qu’elle l’est par l’absence de solidarité entre les
différentes catégories de la population. Les personnes interrogées sont
opposées à des mesures reconnaissant la diversité ethnique et/ou religieuse, et
notamment à la discrimination positive (quotas). Concernant la représentation
nationale, la fin du cumul des mandats est réclamée.
Quant à
l’Europe, mal
connue, elle ne suscite que peu
d’intérêt. L’incarnation de la construction européenne dans la vie
quotidienne déçoit, et de nombreuses corrélations – plus ou moins justifiées –
sont faites entre la construction européenne et des difficultés vécues au
jour le jour : la monnaie unique et la baisse du pouvoir d’achat, la
concurrence entre pays et les difficultés locales d’emploi. Selon les Français,
la France pourrait avec profit constituer un pont entre les pays du Nord et
ceux du Sud.
Malgré ce
constat très pessimiste, les personnes interrogées se sont intéressées de
près aux solutions proposées dans les notes du commissariat général à la
stratégie et à la prospective ; elles se positionnent sur des options, et
sont assez conscientes de la nécessité de certaines réformes, qu’elles
appellent de leurs vœux.
OFCE
Sous
l’impulsion du Commissaire européen Michel Barnier, la Commission européenne a
proposé le 29 janvier 2014 un nouveau règlement visant à limiter et encadrer la
pratique d’activités de marché pour les banques de taille systémique,
c’est-à-dire les fameuses « too
big to fail »…
L’approche européenne est basée sur le
Rapport Vickers (2011) pour le Royaume-Uni et le Rapport Liikanen (2012) pour
l’Union européenne. Ces rapports préconisent une certaine séparation entre
l’activité bancaire classique pour compte de tiers (gestion de l’épargne, offre
de crédits, opérations simples de couverture) et les activités de marché pour
compte propre ou comportant des risques importants, mais les activités peuvent
être maintenues dans un holding commun…
Le projet de règlement présenté le
29 janvier dernier est plus
exigeant que le Rapport Liikanen. Comme la « Volker rule » américaine, il interdit la spéculation pour compte propre via l’achat d’instruments financiers et de matières premières,
ainsi que l’investissement dans les hedge
funds (ce qui permet d’empêcher les banques de contourner la
régulation en prêtant aux hedge funds
tout en détenant des parts importantes de ces hedge funds, profitant ainsi de leur effet de levier).
Par ailleurs, en sus de cette
interdiction, le législateur européen se donne la possibilité d’imposer une
séparation dans une filiale autonome pour les opérations qui seraient jugées
trop risquées, c’est-à-dire qui entraîneraient des prises de position trop
importantes…
Par
rapport à la règlementation française, ce projet de règlement est plus
contraignant que la loi de
séparation et de régulation des activités bancaires du 26 juillet
2013…
Le projet de règlement ne concerne
toutefois que les banques de taille systémique, soit une trentaine sur les 8 000 que compte l’Union européenne,
représentant 65 % des actifs bancaires européens. Il ne sera pas discuté avant
l’élection du nouveau Parlement et la mise en place d’une nouvelle Commission…
La réforme
proposée par Michel Barnier a déjà suscité de fortes critiques de certains pays membres et des milieux bancaires.
Certaines expriment le reproche d’intervenir dans un domaine où il n’est pas
compétent, ce qui montre bien la complexité actuelle de la législation du
système bancaire européen…
Le
projet rencontre deux reproches
contradictoires. L’un est de ne pas organiser une véritable séparation des
banques de détail et des banques de marché… A contrario, la réforme se heurte à une vive opposition des
milieux bancaires qui auraient préféré le statu quo…
La séparation
préconisée par le projet Barnier crédibilise l’Union bancaire et ses trois
piliers
(MSU, MRU et garantie des dépôts). Ainsi, ce projet contribue-t-il à la convergence
réglementaire bancaire, tant d’un point de vue fonctionnel que prudentiel. La
mise en place d’un cadre homogène simplifie le contrôle du superviseur européen
dans le cadre du MSU (la BCE devra contrôler les activités normales des banques
et veiller à ce que les activités spéculatives ne les perturbent pas). La
séparation préconisée par le projet Barnier crédibilise le MRU ; il n’y aura plus de banque trop grosse pour
être mise en faillite, les pertes des banques de marché ne se répercuteront pas
sur les activités de crédit des banques de dépôt et ne seront pas prises en
charge par le contribuable. En réduisant les risques de faillite des
banques de dépôt, il diminue le risque de mise en œuvre d’un plan de sauvetage
coûteux pour les épargnants (bail-in)
comme celui de l’activation de la garantie des dépôts. En ce sens, ce projet de règlement apparaît comme le quatrième pilier
de l’Union bancaire.
Fondation Abbé
Pierre
- Rapport 2014 sur l'état du mal-logement en France – janvier 2014
141 500
SDF, 411 000 personnes obligées de se loger chez un tiers, 2 800 000
vivant dans des logements précaires, 5 000 000 fragilisé par rapport au
logement, 3 800 000 ménages en situation de précarité énergétique, 10 000 000 touchées de près ou
de loin par la crise du logement.
→ Les 10 chiffres clés du mal-logement en France
→ 5 millions
de Français peinent à payer leur logement chaque mois
COMPAS
- Les taux de pauvreté des 100 plus grandes communes de France par Louis Maurin et Violaine Mazery – Compas études n°11 – janvier 2014
La pauvreté est aussi bien ancrée dans des villes du Sud, comme
Béziers, Perpignan, Avignon ou Nîmes, que du Nord et de l’Est comme Roubaix,
Calais ou Mulhouse. Certaines métropoles importantes comme Marseille,
Montpellier ou Lille figurent aussi parmi les territoires où le taux de
pauvreté est le plus élevé. On trouve bien entendu des communes de la banlieue
Nord de Paris (Aubervilliers, Pantin, Sarcelles, Epinay-sur-Seine…) où la
pauvreté atteint ou dépasse le tiers de la population. Seul l’Ouest, de tradition moins inégalitaire et moins marqué par la crise,
est moins représenté…
Le phénomène qui frappe reste
l’ampleur de la pauvreté dans les communes d’Outre-mer : la moitié des dix communes où le
taux de pauvreté est le plus élevé – supérieur à 32 % – se situent dans ces
départements.
Enfin,
comme le montre l’étude spécifique sur les arrondissements de Paris, Lyon et
Marseille, l’observation à un échelon
plus fin que la commune permet de nuancer les jugements.
Paris compte 14 % de pauvres en moyenne, mais le taux de pauvreté y atteint plus de 20 % dans des arrondissements qui regroupent 200 000 habitants et qui donc mériteraient d’intégrer notre classement. Le taux de pauvreté peut aller jusqu’à 75 % dans certains quartiers de Marseille, trois fois plus que la moyenne de la ville…
Paris compte 14 % de pauvres en moyenne, mais le taux de pauvreté y atteint plus de 20 % dans des arrondissements qui regroupent 200 000 habitants et qui donc mériteraient d’intégrer notre classement. Le taux de pauvreté peut aller jusqu’à 75 % dans certains quartiers de Marseille, trois fois plus que la moyenne de la ville…
Plusieurs facteurs
expliquent ces hauts niveaux de pauvreté. l’emploi
tout d’abord, bien sûr, mais aussi le
type de peuplement des communes (et par exemple l’implantation de
populations immigrées démunies), l’histoire
des politiques locales de logement social et l’évolution des prix de l’immobilier
ou l’existence d’un parc privé accessible à des catégories défavorisées…
→ Où vivent les
pauvres en France ? 100 villes passées au crible
FONDATION
ROBERT SCHUMAN
- Newsletter n°610
Sommaire :
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IPSOS
- L’attitude des Européens face aux risques Vague 2 : protection sociale et solidarités – IPSOS/Crédit Agricole Assurances - 23/01/2014
Ce qui
augmente chez les Européens déjà interrogés en 2012 ((Français, Allemands,
Espagnols, Britanniques, Italiens et Polonais), ce n’est pas le risque mais bien le sentiment d’une fragilité
toujours plus forte face à ces situations si elles venaient à se produire,
notamment parce que les mécanismes de protection dont on pouvait bénéficier
jusqu’à maintenant sont perçus comme moins efficients.
Si les
inquiétudes les plus fortes demeurent liées à la vie et à la santé (maladie, accident, perte d’autonomie, invalidité…), celles
qui progressent le plus par rapport à l’année passée sont les plus directement
liées à la conjoncture : il s’agit de la possible perte de son emploi
(62% avouent que cette perspective les préoccupe actuellement de manière
importante, soit +7 points par rapport à 2012).
Les ressortissants des pays déjà
sondés en 2012 sont majoritairement convaincus qu’ils ont aujourd’hui plus de
risques qu’il y a 5 ans de connaître des difficultés financières (66% ; -1 point par rapport à
2012), de risques de basculer dans la précarité (63% ;
+4) ou encore de perdre leur emploi (56% ; +5). Cette
impression de vulnérabilité accrue est indissociable du sentiment d’une
majorité d’Européens de connaître une véritable régression sociale par rapport
à leurs parents à leur âge (50%) et qui ne saurait se limiter aux effets d’une
crise conjoncturelle.
Dans le contexte actuel, le risque
apparaît toujours plus comme un danger aux yeux des Européens déjà sondés en
2012 :
Français, Allemands, Espagnols, Britanniques, Italiens et Polonais sont
désormais 62% à le considérer plutôt comme « un danger à éviter » (+6
points) que comme un stimulant (38% ; -6 points).
La relation au risque des Européens
demeure ambivalente :
si une majorité considère que pour réussir, il faut « plutôt faire
attention à ne pas prendre trop de risques » (55% ; -1) plutôt que
« prendre beaucoup de risques » (45% ; +1), ils jugent dans le
même temps majoritairement qu’aujourd’hui, il vaut mieux enseigner à un jeune
« que dans la vie, il faut savoir prendre des risques quitte à en payer le
prix si on échoue » (58%).
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