22 février 2014

SELECTION HEBDOMADAIRE DU 22/02/2014




INSEE

  • Tableaux de l’économie française – Edition 2014

 
COFACE

  • Le transport routier de marchandise français face à des difficultés conjoncturelles  Panorama Coface hiver 2014 – 13/02/2014
Avec 63 452 défaillances (+5,3% par rapport à 2012), le niveau record de 2009 est atteint puisque 63 204 entreprises avaient fait défaut au pic de la crise. Le coût financier de ces défaillances (4,82 milliards d’euros) dépasse celui de 2009 (4,7 milliards d’euros).
Une analyse par secteurs montre que les risques liés à la distribution, aux services aux particuliers, à l’électronique et à l’informatique-télécom se sont aggravés plus ou moins fortement en 2013. Seule la chimie s’améliore, avec un recul de 3,3% du nombre de défaillances de ses entreprises.
Les PME sont particulièrement touchées (+8,2%). 
S’il y a bien un secteur qui a souffert de la chute d’activité liée au moment du «double dip» qu’a connu la France, c’est le transport routier de marchandises (TRM). Malgré des améliorations ponctuelles de l’activité depuis 2008, la filière ne parvient pas à sortir du marasme qui la touche. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette méforme. La concurrence des pavillons est-européens semble offrir un coupable tout désigné aux problématiques performances du secteur. Il est vrai que ces acteurs disposent d’avantages compétitifs indéniables, qui exercent une forte pression sur notre pavillon. Toutefois, un examen plus attentif de la situation s’impose.


FNARS

  • Baromètre 115 – janvier 2014
À deux mois de la fin de la période hivernale, les résultats du baromètre de janvier 2014 dressent une nouvelle fois des constats inquiétants. En plein hiver, alors que les capacités d’hébergement ont été renforcées sur les territoires, 58 % des demandes d’hébergement ne donnent toujours pas lieu à un hébergement sur les 37 départements de l’échantillon, et 41% à Paris. Malgré le renforcement du dispositif d’urgence, le constat reste inchangé : le droit à l’hébergement demeure ineffectif faute de solutions suffisantes et adaptées aux besoins des publics.
Parmi les demandes d’hébergement, les demandes des familles restent les plus nombreuses, cependant, ce sont les demandes des personnes isolées qui augmentent le plus en janvier (+ 8 %). Les demandes des femmes seules ont augmenté de 11 % sur les 37 départements, et de 24 % sur Paris.
À la faiblesse des réponses apportées, s’ajoutent l’inadaptation des réponses et l’incapacité du dispositif d’hébergement à favoriser l’accès à des solutions durables pour les personnes à la rue. 72 % de celles qui ont appelé le 115 en janvier 2014 (ou pour lesquelles un appel a été passé) étaient ainsi déjà connues par le dispositif d’urgence. Dans la majorité des cas, les solutions d’hébergement proposées le sont pour une courte durée.

 
Recherches et Solidarités

  • Les associations face à la conjoncture 5e édition – janvier 2014
Environ 65 000 nouvelles associations naissent chaque année en France, contre une trentaine de milliers dans les années 1970. Après quatre ans de repli, l’année associative 2012-2013 a marqué une légère reprise, en matière de créations. Celle-ci semble se confirmer au début de l’année 2013-2014, avec une légère progression au cours de l’automne, par rapport à l’année précédente.
Le secteur sanitaire et social représente environ 56% de l’emploi associatif, au travers de trois grands groupes relatifs à la santé (7%), à l’hébergement médicosocial (19%) et au domaine social sans hébergement (30%).
Les associations emploient environ 1,8 million de personnes dont plus de la moitié dans le secteur sanitaire et social. Mais de très nombreux emplois dans ce secteur sont en temps partiel, voire très partiel. Ce chiffre représenterait entre un et 1,3 million d'équivalents temps pleins, soit 10 % du total des emplois.
De fortes différences apparaissent selon les régions. Par rapport à la moyenne nationale qui se situe au strict équilibre, sept régions se distinguent, avec une évolution annuelle positive, égale ou supérieure à 0,4%. Il s’agit, dans l’ordre, de l’Aquitaine et de l’Auvergne, puis de l’Alsace et du Limousin, et enfin de Midi-Pyrénées, de Rhône-Alpes et du Nord-Pas-de-Calais. Inversement, six régions sont en retrait significatif d’au moins 0,7%, quant à l’évolution de leur emploi associatif sur une année : il s’agit du Languedoc-Roussillon, de PACA, de la Picardie, de la Basse-Normandie, de la Bretagne et de la région Centre. Dans ces deux dernières régions, cette évolution négative se situe dans un environnement régional lui-même particulièrement en difficulté.
Au total, on compterait 11 millions de bénévoles, mais là aussi avec des niveaux d'engagement très divers.
Par ailleurs, le nombre d'adhérents de chaque association est souvent recensé de façon imprécise. Selon l’INSEE,  1/3 des Français de plus de 16 ans seraient adhérents d'au moins une association, mais une autre enquête estime que 45 % des plus de 18 ans seraient dans ce cas. Pour partie, l'adhésion n'est qu'une formalité pour avoir accès à une activité sportive ou de loisir, et n'implique aucun engagement particulier.

 
Métropolitiques 

lectures

Ensemble. Pour une éthique de la coopération de Richard Sennett - Paris, Albin Michel, 2014

→ Liens faibles et diplomatie quotidienne par Élise Billiard – 14/02/2014

Composé de trois parties, ce livre analyse successivement la manière avec laquelle la coopération entre hommes peut être formée, puis affaiblie et enfin confirmée. Dans la première partie, l’auteur cherche à dessiner les politiques de coopération en les confrontant à des termes voisins tels que solidarité ou compétition. Dans la deuxième, Sennett s’intéresse aux raisons de la faiblesse de la coopération qu’il observe dans les sociétés « modernes ». Il s’interroge sur l’effet des inégalités sociales sur le désir de coopération des enfants, sur les conséquences de l’isolement et de l’interchangeabilité des employés de Wall Street, et dessine enfin le portrait d’un nouveau personnage, le uncooperative self qui, blasé et se sentant impuissant, s’est replié sur lui-même. La dernière partie, plus optimiste, propose des moyens de « réparer » les relations sociales. Sennett donne des éléments pour penser la coopération de communautés qui se sont affrontées physiquement. La description de l’engagement auprès des exclus de Norman Thomas et de son American Dream conclut cette partie. Pour clore le livre, Sennett dresse un portrait amoureux de Montaigne comme modèle de l’intellectuel engagé et dégagé, toujours curieux d’autrui.

ITW de Richard Senett : "Le néolibéralisme ne tiendra plus très longtemps"

 
FONDATION ROBERT SCHUMAN 

  • Newsletter n°613 – 17/02/2014
Sommaire : Elections : Slovaquie - Serbie Crise financière : Allemagne - France - Portugal - Royaume-Uni - Chypre - Chômage/OCDE - Finlande - Italie Grèce Commission : Internet Parlement : Protection/données - Nominations/Commission Conseil : Suisse Diplomatie : Serbie/Kosovo - Conseil  BCE : Union bancaire Allemagne : Franco-allemand - Démission Chypre : Réunification? France : Etats-Unis - Centrafrique - Défense Hongrie : Chine Italie : Démission Portugal : Industrie Royaume-Uni : Bilan/UE - Femmes évêques Ukraine : Amnistie Islande : Coopération nordique Suisse : Immigration Eurostat : Reprise Commerce Eurobaromètre : Tourisme - Itinérance Etudes/Rapports : Appli - Industrie - Activité/UE Culture : Prix/Phota

 
Reporters Sans Frontières

Le classement 2014 souligne logiquement la corrélation négative entre un conflit – ouvert ou non déclaré – et la liberté d’information.
Depuis mars 2011, la Syrie (177e) - juste devant le trio de queue inchangé : Turkménistan (178e), Corée du Nord (179e) et Erythrée (180e) - incarne ce cas de figure à l’extrême, au point d’occuper désormais le rang de pays où la liberté de l’information et ses acteurs sont le plus en danger. La crise syrienne apporte également son lot de répercussions dramatiques dans toute la région. Les chutes du Mali (122e, -22) et de la République centrafricaine (109e, -34) illustrent également cette corrélation négative. Les guerres ouvertes ou intestines qui déstabilisent la République démocratique du Congo (151e, -8), tout comme les actions de guérillas et de groupes terroristes en Somalie (176e, 0) et au Nigeria (112e, +4) ne contribuent pas à améliorer leur classement.
Les pays qui se prévalent de l’État de droit ne donnent pas l’exemple, loin de là. La liberté de l’information cède trop souvent devant une conception trop large et une utilisation abusive de la sécurité nationale, marquant un recul inquiétant des pratiques démocratiques. Le journalisme d’investigation en pâtit parfois gravement comme aux États-Unis (46e), qui perdent 13 places. Le Royaume-Uni perd trois places pour se classer à la 33e. La France perd une place à la 39e.
La « lutte contre le terrorisme » est également instrumentalisée par des gouvernements prompts à qualifier les journalistes de « menaces à la sécurité nationale ». Des dizaines de journalistes sont emprisonnés sous ce prétexte en Turquie (154e, +1), notamment lorsqu’ils couvrent la question kurde.
Les groupes infra-étatiques constituent dans un certain nombre de pays la principale cause d’insécurité pour les journalistes. Les milices qui entretiennent le chaos dans la nouvelle Libye (137e, -5) ou les groupes armés yéménites liés à Al-Qaeda dans la péninsule arabique sont les visages de cette privatisation de la violence. Les milices Al-Shabaab en Somalie (176e, 0) ou le mouvement M23 en République démocratique du Congo (151e, -8) ont en commun de considérer les journalistes comme des ennemis.
Ailleurs, et plus globalement, le crime organisé demeure une force prédatrice redoutable. C’est le cas au Honduras (129e, -1), au Guatemala (125e, -29), au Brésil (111e, -2) et au Paraguay (105e, -13), mais aussi au Pakistan, en Chine, au Kirghizstan ou dans les Balkans. Difficile voire impossible, à l’ombre de cette main criminelle, d’éviter l’autocensure à propos de sujets aussi sensibles que la corruption, le narcotrafic mais aussi l’infiltration des mafias dans les rouages de l’État.
Accéléré par les effets de la crise économique et les poussées de fièvre populistes, l’éparpillement des pays de l’Union européenne dans le classement se poursuit. C’est notamment le cas de la Grèce (99e, -14) et de la Hongrie (64e, -7). En Grèce, les journalistes sont régulièrement victimes d’agressions par des membres d’Aube dorée, parti néonazi entré au Parlement en juin 2012. L’État hellénique tient aussi une grande part de responsabilité : en fermant le groupe d’audiovisuel public grec sous la pression de la troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international), le gouvernement d’Antonis Samaras semble avoir fait l’économie de la démocratie. En Hongrie, le gouvernement de Viktor Orbán donne l’impression d’avoir perdu les valeurs démocratiques de l’Union européenne et enchaîne les réformes liberticides. Conséquence directe de l’érosion du modèle européen, l’Union a de plus en plus de mal à tirer vers le haut les pays candidats : les négociations d’adhésion ne se traduisent pas toujours par les efforts attendus sur le plan des libertés publiques. Pour exemple, la Macédoine, à la 123e position, n’a jamais été aussi mal classée.



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