INSEE
- Tableaux de l’économie française – Edition 2014
COFACE
- Le transport routier de marchandise français face à des difficultés conjoncturelles Panorama Coface hiver 2014 – 13/02/2014
Avec 63 452 défaillances (+5,3% par rapport à 2012), le
niveau record de 2009 est atteint puisque 63 204 entreprises avaient fait
défaut au pic de la crise. Le coût financier de ces défaillances (4,82
milliards d’euros) dépasse celui de 2009 (4,7 milliards d’euros).
Une analyse par secteurs montre que les risques liés à la distribution, aux services aux particuliers, à l’électronique et à l’informatique-télécom se sont aggravés plus ou moins fortement en 2013. Seule la chimie s’améliore, avec un recul de 3,3% du nombre de défaillances de ses entreprises.
Une analyse par secteurs montre que les risques liés à la distribution, aux services aux particuliers, à l’électronique et à l’informatique-télécom se sont aggravés plus ou moins fortement en 2013. Seule la chimie s’améliore, avec un recul de 3,3% du nombre de défaillances de ses entreprises.
Les PME sont particulièrement touchées (+8,2%).
S’il y a bien un secteur qui a souffert de la chute
d’activité liée au moment du «double dip» qu’a connu la France, c’est le
transport routier de marchandises (TRM). Malgré des améliorations
ponctuelles de l’activité depuis 2008, la filière ne parvient pas à sortir du
marasme qui la touche. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette méforme. La
concurrence des pavillons est-européens semble offrir un coupable tout désigné
aux problématiques performances du secteur. Il est vrai que ces acteurs disposent
d’avantages compétitifs indéniables, qui exercent une forte pression sur notre
pavillon. Toutefois, un examen plus attentif de la situation s’impose.
FNARS
- Baromètre 115 – janvier 2014
À
deux mois de la fin de la période hivernale, les résultats du baromètre de
janvier 2014 dressent une nouvelle fois des constats inquiétants. En plein
hiver, alors que les capacités d’hébergement ont été renforcées sur les territoires,
58 % des demandes d’hébergement ne
donnent toujours pas lieu à un hébergement sur les 37 départements de
l’échantillon, et 41% à Paris. Malgré le renforcement du dispositif d’urgence,
le constat reste inchangé : le droit à l’hébergement demeure ineffectif faute
de solutions suffisantes et adaptées aux besoins des publics.
Parmi
les demandes d’hébergement, les demandes
des familles restent les plus nombreuses, cependant, ce sont les demandes des personnes isolées qui augmentent le plus en janvier
(+ 8 %). Les demandes des femmes seules ont augmenté de 11 % sur les 37
départements, et de 24 % sur Paris.
À la faiblesse des réponses
apportées, s’ajoutent l’inadaptation des réponses et l’incapacité du dispositif
d’hébergement à favoriser l’accès à des solutions durables pour les personnes à la rue. 72 %
de celles qui ont appelé le 115 en janvier 2014 (ou pour lesquelles un appel a
été passé) étaient ainsi déjà connues par le dispositif d’urgence. Dans la
majorité des cas, les solutions d’hébergement proposées le sont pour une courte
durée.
Recherches
et Solidarités
- Les associations face à la conjoncture 5e édition – janvier 2014
Environ 65 000 nouvelles associations naissent chaque année en France,
contre une trentaine de milliers dans les années 1970. Après
quatre ans de repli, l’année associative 2012-2013 a marqué une légère reprise,
en matière de créations.
Celle-ci semble se confirmer au début de l’année 2013-2014, avec une légère
progression au cours de l’automne, par rapport à l’année précédente.
Le secteur sanitaire et social
représente environ 56% de l’emploi associatif, au travers de trois grands groupes
relatifs à la santé (7%), à l’hébergement médicosocial (19%) et au domaine
social sans hébergement (30%).
Les associations emploient environ 1,8 million de personnes dont plus de la
moitié dans le secteur sanitaire et social. Mais de très nombreux emplois dans
ce secteur sont en temps partiel, voire très partiel. Ce chiffre représenterait
entre un et 1,3 million d'équivalents temps pleins, soit 10 % du total des
emplois.
De fortes différences apparaissent
selon les régions.
Par rapport à la moyenne nationale qui se situe au strict équilibre, sept
régions se distinguent, avec une évolution annuelle positive, égale ou
supérieure à 0,4%. Il s’agit, dans l’ordre, de l’Aquitaine et de l’Auvergne,
puis de l’Alsace et du Limousin, et enfin de Midi-Pyrénées, de Rhône-Alpes et
du Nord-Pas-de-Calais. Inversement, six régions sont en retrait significatif
d’au moins 0,7%, quant à l’évolution de leur emploi associatif sur une année :
il s’agit du Languedoc-Roussillon, de PACA, de la Picardie, de la
Basse-Normandie, de la Bretagne et de la région Centre. Dans ces deux dernières
régions, cette évolution négative se situe dans un environnement régional
lui-même particulièrement en difficulté.
Au total, on compterait 11 millions de bénévoles, mais là aussi avec des
niveaux d'engagement très divers.
Par ailleurs, le nombre d'adhérents de chaque association est
souvent recensé de façon imprécise. Selon
l’INSEE, 1/3 des Français de plus de 16
ans seraient adhérents d'au moins une association, mais une autre enquête
estime que 45 % des plus de 18 ans seraient dans ce cas. Pour partie,
l'adhésion n'est qu'une formalité pour avoir accès à une activité sportive ou
de loisir, et n'implique aucun engagement particulier.
Métropolitiques
lectures
Ensemble.
Pour une éthique de la coopération de Richard Sennett - Paris, Albin Michel,
2014
→
Liens faibles et diplomatie quotidienne par Élise
Billiard – 14/02/2014
Composé
de trois parties, ce livre analyse
successivement la manière avec laquelle la coopération entre hommes peut être
formée, puis affaiblie et enfin confirmée. Dans la première partie,
l’auteur cherche à dessiner les politiques de coopération en les confrontant à
des termes voisins tels que solidarité ou compétition. Dans la deuxième, Sennett s’intéresse aux raisons de la
faiblesse de la coopération qu’il observe dans les sociétés
« modernes ». Il s’interroge sur l’effet des inégalités sociales
sur le désir de coopération des enfants, sur les conséquences de l’isolement et
de l’interchangeabilité des employés de Wall Street, et dessine enfin le portrait d’un nouveau personnage, le uncooperative self qui, blasé et
se sentant impuissant, s’est replié sur lui-même. La dernière partie, plus optimiste, propose des moyens de
« réparer » les relations sociales. Sennett donne des éléments
pour penser la coopération de communautés qui se sont affrontées physiquement.
La description de l’engagement auprès des exclus de Norman Thomas et de son American Dream conclut cette partie.
Pour clore le livre, Sennett dresse un portrait amoureux de Montaigne comme
modèle de l’intellectuel engagé et dégagé, toujours curieux d’autrui.
→ ITW
de Richard Senett : "Le néolibéralisme ne tiendra plus très
longtemps"
FONDATION
ROBERT SCHUMAN
- Newsletter n°613 – 17/02/2014
Sommaire :
Elections : Slovaquie - Serbie Crise financière : Allemagne - France - Portugal - Royaume-Uni - Chypre - Chômage/OCDE - Finlande - Italie – Grèce Commission : Internet Parlement : Protection/données - Nominations/Commission Conseil : Suisse Diplomatie : Serbie/Kosovo - Conseil BCE : Union bancaire Allemagne : Franco-allemand - Démission Chypre : Réunification? France : Etats-Unis - Centrafrique - Défense Hongrie : Chine Italie : Démission Portugal : Industrie Royaume-Uni : Bilan/UE - Femmes évêques Ukraine : Amnistie Islande : Coopération nordique Suisse : Immigration Eurostat : Reprise – Commerce Eurobaromètre : Tourisme - Itinérance Etudes/Rapports : Appli - Industrie - Activité/UE Culture : Prix/Phota
Reporters Sans Frontières
- Classement mondial de la liberté de la presse 2014 – 12/02/2014
Le classement 2014 souligne logiquement la corrélation négative entre un conflit – ouvert ou non déclaré – et
la liberté d’information.
Depuis mars 2011, la Syrie (177e) - juste devant le trio de queue
inchangé : Turkménistan
(178e), Corée du Nord (179e) et Erythrée
(180e) - incarne ce cas de figure à l’extrême, au point d’occuper désormais le rang
de pays où la liberté de l’information et ses acteurs sont le plus en danger. La
crise syrienne apporte également son lot de répercussions dramatiques dans
toute la région. Les chutes du Mali (122e, -22) et de la République centrafricaine
(109e, -34) illustrent également cette corrélation négative. Les guerres
ouvertes ou intestines qui déstabilisent la République démocratique du Congo
(151e, -8), tout comme les actions de guérillas et de groupes terroristes en
Somalie (176e, 0) et au Nigeria (112e, +4) ne contribuent pas à améliorer leur
classement.
Les pays qui se
prévalent de l’État de droit ne donnent pas l’exemple, loin de là. La liberté
de l’information cède trop souvent devant une conception trop large et une utilisation
abusive de la sécurité nationale, marquant un recul inquiétant des pratiques démocratiques. Le
journalisme d’investigation en pâtit parfois gravement comme aux États-Unis
(46e), qui perdent 13 places. Le
Royaume-Uni
perd trois places pour se classer à la 33e. La France
perd une place à la 39e.
La « lutte contre le
terrorisme » est également instrumentalisée par des gouvernements prompts à qualifier les journalistes de «
menaces à la sécurité nationale ». Des dizaines de journalistes sont
emprisonnés sous ce prétexte en Turquie (154e, +1), notamment lorsqu’ils
couvrent la question kurde.
Les groupes
infra-étatiques constituent dans un certain nombre de pays la principale cause
d’insécurité pour les journalistes. Les milices qui entretiennent le chaos dans
la nouvelle Libye (137e, -5) ou les groupes armés yéménites liés à Al-Qaeda
dans la péninsule arabique sont les visages de cette privatisation de la
violence. Les milices Al-Shabaab en Somalie (176e, 0) ou le mouvement M23 en
République démocratique du Congo (151e, -8) ont en commun de considérer les
journalistes comme des ennemis.
Ailleurs, et plus
globalement, le crime organisé demeure une force prédatrice redoutable.
C’est le cas au Honduras (129e, -1), au Guatemala (125e, -29), au Brésil (111e,
-2) et au Paraguay (105e, -13), mais aussi au Pakistan, en Chine, au
Kirghizstan ou dans les Balkans. Difficile voire impossible, à l’ombre de cette
main criminelle, d’éviter l’autocensure à propos de sujets aussi sensibles que
la corruption, le narcotrafic mais aussi l’infiltration des mafias dans les
rouages de l’État.
Accéléré par les effets
de la crise économique et les poussées de fièvre populistes, l’éparpillement
des pays de l’Union européenne dans le classement se poursuit. C’est notamment le
cas de la Grèce (99e, -14) et de la Hongrie (64e, -7). En Grèce, les
journalistes sont régulièrement victimes d’agressions par des membres d’Aube
dorée, parti néonazi entré au Parlement en juin 2012. L’État hellénique tient
aussi une grande part de responsabilité : en fermant le groupe d’audiovisuel
public grec sous la pression de la troïka (Commission européenne, Banque
centrale européenne, Fonds monétaire international), le gouvernement d’Antonis
Samaras semble avoir fait l’économie de la démocratie. En Hongrie, le
gouvernement de Viktor Orbán donne l’impression d’avoir perdu les valeurs
démocratiques de l’Union européenne et enchaîne les réformes liberticides.
Conséquence directe de l’érosion du modèle européen, l’Union a de plus en plus
de mal à tirer vers le haut les pays candidats : les négociations d’adhésion ne
se traduisent pas toujours par les efforts attendus sur le plan des libertés
publiques. Pour exemple, la Macédoine, à la 123e position, n’a jamais été aussi
mal classée.
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